jeudi 25 avril 2024
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Monaco, « leader émergent »
de l’e-gouvernement??

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Un rapport sur l’administration en ligne à travers le monde a été publié, fin février, par le département de l’Economie et des Affaires sociales des Nations Unies. La Principauté figure au 26ème rang sur 193 pays.

Vingt-sixième avec une note globale de 0,7468 sur 1. La place est flatteuse pour Monaco, sondé pour un rapport des Nations Unies portant sur l’e-gouvernement. Ce classement, créé en 2003 et publié fin février, évalue la progression de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) par les gouvernements. Il pose la question de la part accordée à l’administration électronique par chacun des 193 pays examinés et par extension, au développement durable. Le changement apparaît significatif pour la Principauté, comparé à la version 2010, où elle pointait à la 184ème place. Les services administratifs destinés au public étaient alors quasiment inexistants sur le site dédié au gouvernement monégasque. Le rapport de l’ONU considère aujourd’hui Monaco comme « un des leaders émergents » pour le développement de l’e-administration.
Trois critères forment la base de ce classement. Le premier d’entre eux, le Online service index, s’appuie sur le contenu des sites gouvernementaux de chaque nation et la qualité des informations délivrées. C’est le critère sur lequel Monaco reçoit sa moins bonne note?: 0,3595 sur 1. La Principauté se situe à la 109ème place, à égalité avec les Fidji et le Botswana. Cependant, il faut préciser que le rapport de l’ONU a été rédigé avant les changements opérés en début d’année par le gouvernement et ne les prend donc pas en compte. Car, depuis le 24 janvier dernier, Monaco est passé, dans l’administration en ligne, du rien au tout. Avec trois outils dont un nouveau portail Internet où les usagers peuvent notamment télécharger des formulaires administratifs et accéder à des télé procédures. « Nous allons vers une nouvelle gouvernance numérique », avait déclaré le ministre d’Etat Michel Roger. Moins de paperasse donc et plus de traitement informatique.

« Aucun guichet unique en ligne en 2012 » pour l’ONU
Le deuxième critère, le Telecommunication infrastructure index, se base sur le taux de pénétration, dans les populations résidentes, des moyens fixes et mobiles permettant l’accès à Internet. La Principauté se classe deuxième, derrière le Liechtenstein, avec un index de 0,9370. Le rapport de l’ONU estime à 80 % le nombre d’utilisateurs d’Internet en terre monégasque. Il indique aussi que 96,40 % des habitants possèderaient une ligne téléphonique fixe. Enfin le Human capital index englobe les taux d’alphabétisation des adultes et de scolarisation pour déterminer la capacité d’une population à utiliser les services Internet. Avec un indice de 0,9439, la Principauté se classe neuvième.
Le rapport, qui couronne la Corée du Sud devant les Pays-Bas et le Royaume-Uni, indique néanmoins qu’« en 2012, aucun pays ne possède un vrai portail unique » d’e-administration. Les services sont éclatés sur divers sites. Dix pays parmi lesquels les Etats-Unis, le Qatar, l’Australie, la Norvège et la Corée du Sud sont « proches d’un pur guichet unique en ligne avec des informations et des services ». Enfin, les Nations Unies pointent certaines disparités. « L’Europe est la région qui a le plus haut niveau de développement de l’e-gouvernement, qui est de 50 % supérieur au reste du monde », souligne entre autres la publication.