Une « plateforme d’enseignement, en langue française, du droit de la mer, de la géopolitique des mers et océans, ainsi que des problématiques d’ordre environnemental et afférentes ». C’est le contenu du projet d’académie de la mer porté par le prince Albert II. Ce sujet a été discuté avec le président Renaissance du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), Renaud Muselier, à l’occasion du lancement de l’acte V de Méditerranée du Futur, un rendez-vous euroméditerranéen des territoires et de l’adaptation au dérèglement climatique. Ce lieu de formation qui devrait prendre la forme d’une université d’été, pourrait être lancé pour l’été 2024 à Monaco. Aucun lieu précis n’a été évoqué pour le moment. Cette université sera articulée autour de trois priorités « claires », comme l’a souligné Renaud Muselier, tout en justifiant son implication : « Le droit de la mer, les enjeux de relations internationales liées aux océans et à la mer, et les grandes thématiques environnementales. En tant que région-pilote de la planification écologique en France, engagée dans une démarche 100 % climat unique en Europe, je souhaite que la région soutienne cette dynamique tout à fait essentielle. »
Selon Nice-Matin, les cours seront destinés à des étudiants d’un niveau bac + 4 ou bac +5, ou à des professionnels du secteur maritime. Un diplôme de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence leur sera décerné à la fin de ce cycle d’enseignement. La sélection sera faite sur dossier et « plusieurs promotions de 30 à 40 élèves » devraient être ouvertes, indique Nice-Matin. Les professeurs qui enseigneront au sein de cette académie de la mer n’ont pas encore été désignés. Il devrait s’agir de scientifiques, d’universitaires, et de professionnels du secteur privé. En mars 2023, à l’occasion de la semaine dédiée aux océans, Renaud Muselier sera à Monaco pour détailler les contours précis de cet engagement de la région Sud. De son côté, le prince Albert II a très positivement accueilli cette promesse : « L’académie de la Mer me paraît pleinement en phase avec la thématique de la « Méditerranée du futur ». Je ne peux que me féliciter de voir la région PACA adhérer à ce projet, dont l’intérêt est à apprécier à l’aune des défis auxquels la Méditerranée, comme toutes les autres mers et océans, aura à faire face dans l’avenir. » D’autres soutiens pourraient voir le jour, puisque l’Algérie et l’Égypte seraient aussi intéressés par ce projet, souligne Nice-Matin, l’objectif étant d’impliquer le plus grand nombre possible de pays de la rive sud de la Méditerranée.
