Edito n°1170 : Unité

Unanimes mais prudents. C’est, en substance, ce que l’on retiendra du vote du second budget rectificatif 2020 imposé par la pandémie de Covid-19. Si les 24 élus ont donc voté en faveur de ce budget, c’est d’abord parce que le contexte l’impose, comme l’a souligné le président du Conseil national, Stéphane Valeri, au moment de justifier son choix et de s’adresser au gouvernement de Pierre Dartout : « Restons alliés et mobilisés. L’heure est toujours à l’union nationale au sein de notre assemblée face à cette crise, et à l’indispensable unité des institutions pour la surmonter ensemble. » Saluant le travail « considérable » effectué par le gouvernement pour soutenir et accompagner les entreprises, les travailleurs indépendants et les commerçants pendant cette crise sanitaire, le président du Conseil national souhaite que ces aides continuent, alors que se profile un automne-hiver 2020-2021 très difficile d’un point de vue économique. En effet, face à l’épidémie de coronavirus, les Etats manquent toujours de visibilité. Et la plupart des experts estiment qu’il ne faut pas attendre de reprise avant le printemps 2021, au mieux. Sans garanties, et face à un avenir immédiat très incertain, Stéphane Valeri propose donc que gouvernement et Conseil national continuent de serrer les rangs. Ce qui ne l’a pas empêché d’adresser quelques remarques plus ou moins agréables au gouvernement. Dans le désordre : retard pris au démarrage pour la mise en place des tests PCR, questionnement autour de l’accès aux tests salivaires, cogestion du Conseil national supposée par « quelques-uns » et réfutée par les élus, demande d’utilisation « rapide et totale » du fonds d’aide de 75 millions d’euros pour les acteurs économiques qui souffrent, irritation autour de la disparition de l’implication des élus dans la communication du gouvernement faite autour du guide pratique des mesures prises pour l’accompagnement et la relance économique… Les sujets d’interrogations ou de mécontentement sont donc loin d’être absents pour des élus qui ont d’ores et déjà donné rendez-vous au gouvernement en décembre 2020, pour le vote du budget primitif 2021. Histoire de lever ces quelques doutes.