Edito n°1272 : « Réflexion »

C’est la dernière ligne droite. Qui seront les 24 conseillers nationaux pour la mandature 2023-2028 ? L’élection nationale se déroulera le 5 février 2023 et les deux listes en course, les 24 candidats de L’Union de Brigitte Boccone-Pagès, et les 14 des Nouvelles Idées pour Monaco (NIM) de Daniel Boeri, proposeront deux grands meetings pour clore cette dernière semaine de campagne. L’Union sera le 1er février 2023, à 19 h 30, à la salle des princes, au Grimaldi Forum. Les NIM prendront la suite, le 2 février 2023, encore au Grimaldi Forum, toujours dans la salle des princes. Le reste de la campagne aura principalement été organisé autour d’une série de réunions publiques pour L’Union, centrée autour de thèmes porteurs, et par quelques conférences de presse et une permanence pour les NIM. Très loin de l’effervescence de la campagne de 2018, et encore plus loin de l’engagement total et des dérapages de l’élection nationale de 2013, cette échéance électorale restera comme un moment de grand calme. Il y avait trois listes et 72 candidats pour l’élection nationale de 2018, il y en a 38 cette année. Faut-il y voir un désengagement des Monégasques vis-à-vis de la politique de leur pays ? « La liste Union Nationale Monégasque – L’Union, que je conduis n’a eu aucun mal à réunir ses candidats, bien au contraire ! C’est peut-être plus une difficulté d’offre politique que d’intérêt. Notre équipe est expérimentée, compétente, et notre projet est muri et cohérent. Pour autant, il me semble évident qu’une réflexion doit être engagée à ce sujet. Et, si les Monégasques nous élisent, nous le ferons », estime Brigitte Boccone-Pagès, dans l’interview qu’elle a accordée à Monaco Hebdo cette semaine. Daniel Boeri partage cette préoccupation, lui qui depuis juillet 2022 et son départ de la majorité Priorité Monaco (Primo !) cherche à bâtir une liste complète, avec 24 candidats : « C’est la première fois que je participe directement à la création d’une liste, je ne m’attendais absolument pas à rencontrer une peur infondée, ou réelle, qui rend compliquée la constitution d’une liste de 24 candidats. Le calcul est simple : pour deux listes, il faut trouver 48 candidats. Pour trois listes… Comme vous pouvez le constater, les nouveaux entrants sont en petit nombre, également dans la liste d’Union […]. Pour les prochaines élections, nous devons absolument réfléchir à un recours indépendant pour tous ceux qui souhaiteraient faire de la politique, et appartenir à une liste ». Alors, faut-il mieux expliquer le rôle du Conseil national ? Faut-il renforcer la présence du Conseil national des jeunes ? Faut-il réduire le nombre de sièges de conseillers nationaux ? Ces questions, et bien d’autres, devraient donc être abordées dans les mois qui viennent. Et ce, quel que soit le vainqueur de cette élection.