Edito n°1235 : Jeunes

Les jeunes diplômés s’interrogent sur le sens de la « valeur travail ». C’est ce qui ressort d’une série d’études et de sondages réalisés en France l’an dernier. Des chiffres confirmés par les intervenants que Monaco Hebdo a pu interroger dans le cadre de ce dossier spécial, que nous publions cette semaine. Désormais, il est plus difficile de séduire un 18-35 ans uniquement en misant sur un salaire légèrement supérieur à la norme. Les aspirations des jeunes sont ailleurs, car beaucoup estiment que leur vie ne peut pas se résumer à leur travail. Ils évoquent aussi le besoin de bénéficier de davantage d’autonomie, ce qui passe par des horaires flexibles, et la possibilité de faire du télétravail. Loin du monde du travail de leurs parents, ces jeunes disent avoir besoin de trouver du sens à leurs missions. Du coup, ils privilégient, pour certains, les métiers liés à des entreprises qui agissent sur la société, en s’engageant, par exemple, sur l’environnement et l’écologie. « Les jeunes actifs sont très soucieux du futur en général. La crise sanitaire a eu un impact très lourd sur leur vision de l’avenir. Aussi, ils s’engagent davantage que leurs aînés, en matière d’environnement en particulier. Ils auront donc tendance à choisir une entreprise qui soutiendra et promouvra cet engagement en faveur de l’environnement. Tant le secteur public que le secteur privé tendent à répondre à ces enjeux : pacte national pour la transition énergétique, etc. », estime la direction du travail de Monaco. Le monde d’aujourd’hui pose un certain nombre de problématiques, et ces jeunes sont attirés par des entreprises qui travaillent à tenter de les résoudre. « Ils sont particulièrement attentifs à l’éthique de leur future entreprise, et à la qualité de vie au travail », ajoute la direction du travail de Monaco. Résultat, ce sont désormais aux entreprises de réfléchir, et de s’adapter, si elles veulent séduire les 18-35 ans. « Les entreprises doivent adapter leurs offres d’emploi concernant tant les missions proposées, que la qualité de vie au travail. Elles doivent évoluer pour s’adapter aux besoins des futures générations. Elles devront mettre en œuvre des projets qui vont au-delà des simples aspects financiers, pour inclure les volets sociaux et environnementaux », juge la commission d’insertion des diplômés de la principauté. Et ainsi, rester attractif pour ces générations, dont les attentes sont très différentes de leurs aînés.